Après une introduction de Brigitte LONGUET, des intervenantes de grande qualité ont partagé leurs points de vue et proposé des solutions concrètes aux femmes venues en grand nombre à cette conférence.

• La sénatrice Marie-Hélène Des ESGAULX, rapporteur pour la loi sur la parité, nous a délivré la teneur de ses travaux : « La présence des femmes dans les conseils d’administration est une plus-value sur le plan économique».

• Dominique de LA GARANDERIE, première femme Bâtonnier du Barreau de Paris, a revendiqué un féminisme certain : « Les femmes raisonnent en termes de responsabilité, les hommes en termes de pouvoir».

Sur la gestion de carrière,

• Frédérique DUPUIS-TOUBOL, managing partner de Bird & Bird, a expliqué son parcours et les clés de la réussite : « Les femmes, comme tous les avocats, doivent être de bons ouvriers spécialisés du droit, avoir la faculté de se constituer une clientèle et être de véritables managers. L’environnement culturel et familial en France est favorable au travail des femmes ; il nous appartient de faire évoluer l’environnement professionnel interne et de gravir les échelons ».
• Jeune avocate mère de famille, Marie BURGUBURU a donné sa vision de la place des femmes avocats pénalistes et des femmes au sein des conseils d’administration : « J’ai la chance de faire partie d’un conseil d’administration d’un groupe assez important, mais je suis très inquiète parce-que je suis la seule femme, donc je vais faire attention à mon comportement, ce que je fais déjà ».

A également été proposée une solution alternative par le biais de la création d’entreprise :

• Anne-Claire VINCENT, Présidente du groupe Aufeminin.com et de l’association des MamPreneurs a donné des conseils très pratiques sur la création d’entreprises et sur la vision positive de la féminisation du Barreau auprès des entreprises. Ainsi, les femmes ne doivent pas renoncer à leur vie professionnelle : devenir une maman entrepreneuse et créer sa propre entreprise permet de s’épanouir professionnellement tout en ayant un travail adapté à la vie de maman.

Les réseaux féminins ont été évoqués comme une aide précieuse pour toutes les femmes avocates :

• Aline PONCELET, associée du cabinet Paul Hastings, a expliqué ce qu’était le réseau WIG (Women’s Interest Group). Créé à l’initiative de l’International Bar Association, ce réseau existe dans plusieurs pays et a pour but de réunir les femmes ayant un rapport avec la profession d’avocat, et de leur proposer ateliers et conférences.
• La Présidente de l’association Grandes Ecoles au féminin, Clarisse REILLE, a insisté sur la nécessité pour les femmes de s’engager et s’investir dans les réseaux et de valoriser leurs carrières : les réseaux féminins occupent une place essentielle dans l’exercice féminin de la profession.
• Bénédicte BURY, membre du CNB, a partagé ce point de vue et a insisté sur l’importance des réseaux féminins. Elle présidera le 16 décembre prochain le III^ème forum des réseaux au féminin de l’ACE à la Maison du Barreau de Paris sur le thème « Le leadership au féminin ».

Un homme, David GORDON KRIEF, président de l’UNAPL a conclu en beauté cette conférence qui a réuni plus de 200 femmes.