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Allemagne : la présence de femmes à la direction des grandes entreprises va être imposée

extrait article : France – Monde | L’Allemagne veut plus de place pour les femmes dirigeantes d’entreprise | La Provence

« Même si l’Allemagne est dirigée depuis 15 ans par une femme, la chancelière Angela Merkel, l’univers des directions d’entreprise reste celui des hommes.

Le gouvernement a donc décidé de passer par la contrainte, en imposant la présence de femmes dans les conseils d’administration de grandes entreprises cotées, selon un projet de loi présenté mercredi.

Selon le texte, qui doit encore être adopté par les députés, au moins une femme devra siéger dans les comités de direction des entreprises à gestion paritaire (employés/employeurs) et comptant plus de trois administrateurs.

Dans les entreprises où l’Etat est majoritaire, ou même actionnaire unique comme l’opérateur ferroviaire Deutsche Bahn, la participation des femmes sera obligatoire à partir de deux sièges d’administrateurs.

La ministre de la Justice sociale-démocrate Christine Lambrecht, qui a porté le texte avec sa collègue de le Famille, a salué un « signal important pour les femmes hautement qualifiées » appelant les entreprises à « utiliser la chance » offerte par ce quota.

A comparer aux 12,8% allemands, le proportion de femmes dans les conseils d’administration des trente plus grands groupes est de 28,6% aux Etats-Unis, 24,9% en Suède, 24,5% en Grande-Bretagne et 22,2% en France, selon la fondation Allbright.

La France est même championne d’Europe des quotas de femmes dans les conseils d’administration grâce à une loi de 2011 qui leur a permis d’atteindre en 2019 43,6 % des sièges d’administrateurs au sein des 120 entreprises composant l’indice boursier SBF 120.

Le projet de loi allemand pourrait faire passer à 16% la proportion de femmes administratrices dans les 100 plus grandes sociétés allemandes cotées, selon le cabinet de conseil en stratégie Boston Consulting Group (BCG).

L’Allemagne passerait ainsi de la 24e à la 18e place européenne et dans « deux ans, nous serions là où sont aujourd’hui l’Espagne et le Portugal. Le quota est un pas dans la bonne direction, mais juste un pas », avait observé Nicole Voigt, analyste pour BCG. »

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